Pourquoi pas la forêt ?

(en création)

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Crédits © Martin Vidy

Création été 2025
Durée : 1 heure, tout public
récit sonore désarticulé pour dehors, mais dans la ville

Solène lit des textes en boucle. Toujours les mêmes, depuis des années. Elle les a absorbés, intégrés, digérés. Elle les a fait sien. Ils sont toujours là, dans la tête et au fond de l’estomac. Les mots ont parfois perdu le sens que leurs auteurices leur avaient donné. Ils résonnent maintenant comme des mantra.
Se-Hui manie plusieurs langages, celui de la voix, celui du corps, celui des sons. Elle se balade à la frontière entre ces territoires. Parfois elle traverse la frontière, parfois elle l’évite, parfois elle la longe. Avec ces langages Se-Hui construit de la variation.
Depuis le temps, Solène a écrit des textes. Elle a aussi écouté des récits à la radio. Elle aime quand à travers des mots lus, dits ou écrits, on effleure la complexité des langages. Quand on se cogne contre les défis de la communication. Elle mélange des textes, comme dans un mixeur de cuisine. Elle découpe et colle ensemble des mots qui ne se connaissent pas, qui ne viennent pas du même monde.
Se-Hui écrit également. C’est souvent de la musique. Elle compose pour les personnes, c’est comme une contrainte pour mettre en place des règles du jeu. Oui, Se-Hui s’amuse à déjouer les codes d’écriture classique. Elle compose des règles du jeu sous forme de musique, ou l’inverse. C’est une manière d’enfiler le costume de quelqu’un d’autre, habiter leur espace et se faufiler dans leur propre langage pendant un temps.

De ces points de départ, Se-hui et Solène ont eu envie d’ouvrir un dialogue entre elles, entre leurs pratiques. Travailler sur la variation d’un texte qui serait joué, lu, écouté, dansé, devant des personnes, derrière elles et avec elles.
Un dialogue de ventriloques, où le son, comme une matière qu’on dissèque et qu’on pétrit, est le fil rouge. Le son sous toutes ses formes, qu’il sorte de nos corps, d’instruments de musique ou de machines.
Le texte est la colonne vertébrale, la base de laquelle on part pour créer des variations. La narration a été brisée et chaque petit bout de récit vient se nicher dans des coins improbables… Ou bien ils ont été recollés ensemble tel un cadavre exquis.

Le sujet est vaste et on a qu’une heure : pourquoi pas la forêt ?

 

Cette création s’inscrit dans la continuité d’un travail commencé à trois (avec Simon Linard-Cazanave), en 2022, sous le nom de Greetings.
Nous avons décidé de poursuivre l’aventure en duo sous un autre nom, mais les recherches et expérimentations menées durant les premiers temps de résidence font partie intégrante de la création de ce spectacle.


Ecriture et jeu : Solène Chesnais et Se-Hui Kim

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Dossier de production - Pourquoi pas la forêt ? 2024
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